Gourous et autres arnaqueurs de l'écologie, le dessous des cartes

Nous avons tous besoin de héros. Ça réconforte, ça permet de vivre, dans un univers semi virtuel mais baste. Ainsi un prof (calé du net dois-je dire) en a-t-il inventé un de toutes pièces avec plusieurs serveurs, ça lui a pris un/deux mois (?) Ce sera Jean Sanom, un homme parti de rien (il va le faire... allez, ouvrier du bâtiment, ça marche bien) qui a su, après des études effectuées tout en travaillant, devenir bla bla spécialiste de bla bla (un truc pas trop encombré ni trop vérifiable par des "vrais" mais bien en vogue). Notez que Jean Sanom peut réellement exister mais sans rien avoir du Jean Sanom-héros [c'est ce qu'on appelle un "pseudo"] ; ou que la "création" peut seulement être exagérée [un demi pseudo] ; qu'il a pu réaliser lui-même la manip.. ou que des potes l'ont fait pour lui, la plupart du temps c'est l'un et l'autre car une fois lancé, ça roule tout seul, des aficionados vont s'engouffrer et appuyer : Jean Sanom est devenu un "nom", un incontournable que seul des béotiens ignorent : un porte gonfalon de poids défendant leur position (qui du reste peut être juste!) avec un brio et un courage qui.. etc.. Un sauveur is born.

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Le prof (qui lui l'avait créé à partir de rien) quelque temps après donna un sujet qui se rattachait à la question... et tous les étudiants (notez, des gens qui avaient une licence..) s'appuyèrent comme un seul "homme" sur la référence absolue qu'était en la matière Jean Sanom. C'est fait. Cela peut aussi se passer non pas virtuellement mais réellement, avec l'aide du virtuel ou non. Notre candeur est aussi insondable que notre désespoir devant des situations comme la surpopulation, le réchauffement climatique, la morbidité par malnutrition etc..

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Moralité : regardez, non pas les livres voire même le net.. mais les choses, les gens, les situations, sans a priori, faites marcher votre raison, votre sens critique ; la sagacité dont nous faisons souvent preuve vis à vis des politiques, étendons-là à ceux qui ne le sont pas (du moins pas officiellement). Demandez-vous et cherchez : 
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1 si Jean Sanom existe, et si c'est le cas, s'il est en adéquation avec l'image, on peut marcher pied nus et être un affairiste redouté; vivre en yourte et être un/e ambitieux/se manipulateur/trice peu décidé/e à s'engager pour une cause même juste mais qui ne rapporte rien.. Son passé aussi : les pseudos ou demi pseudos, sans mentir ou sans toujours mentir -s'ils sont futés- ont tendance à "enjoliver" dans le sens de leur marche : un tel -qui a travaillé une semaine en usine l'été après le bac- se dira ex ouvrier de Renault ; un autre se targuera d'une "origine" paysanne immigrée tout à fait théorique -il a été adopté par des universitaires citadins - etc.. 
2 d'où vient l'argent* (question fondamentale).. Et surtout..
3 si le personnage, au cas où il est porté aux nues par des politiques de bords radicalement opposés.. n'hésitant pourtant pas à tirer sur sa piétaille -mais jamais sur lui-.. n'a pas ainsi réussi une ascension sociale et économique fulgurante et inespérée.. oui, fiche d'impôts avant-après et tout... Mesquin, je sais. Regardez aussi ses décorations: si c'est un "pseudo", il en a surement. Décernée par qui? O stupeur, par ses "ennemis" affichés ! "Ce n'est rien" vous diront ses fans, "il a malgré lui joué le rôle d'alibi".. Mmm.. Qui est l'alibi de qui? Je sais, j'ai mauvais esprit ("Un prix littéraire cévenol", lien). 
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4 n'omettez jamais, au cours d'une interview par exemple, d'observer qui sert le café, qui s'en va s'occuper des cinq ou six gosses ou vaquer à quelques taches logistiques.. et qui, assis, disserte doucement devant caméra de la beauté et la simplicité d'une vie toute entière faite d'engagement, de modestie et de poésie. Regardez ensuite "comment ça marche" : moyens d'existence, droits d'auteurs, royalties, dons, répartition des corvées, employés, salaires, stages, honoraires etc... et pointez dans le discours les tournures révélatrices lâchées dans le feu d'une envolée ("Je peux nourrir la planète avec 15 milliards d'habitants mais à condition de..")

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Pour reprendre l'histoire du prof, s'il ne s'était pas lui-même dénoncé, peut-être la supercherie n'eût-elle jamais été découverte. Méfiez-vous donc des Jean Sanom ; tous vous en côtoyez peut-être autour de vous (lien).

* D'une épouse/x riche ou/et diligente? Soit, si celle-ci n'est pas en sus surexploitée et/ou plus ou moins bafouée. [On le sait peu mais Lanza del Vasto n'aurait jamais pu devenir Lanza del Vasto sans sa richissime héritière d'amie qui finança le village qu'il avait fondé et par la suite mit sans cesse la main au chéquier jusqu'à ce qu'il finisse par devenir -relativement- autonome.] D'amis complaisants ? Soit, s'ils ne constituent pas une cour de "fidèles" aveuglée prête à tout pour le Maître.. De sponsors? Lesquels? Qu'y a-t-il en échange dans le deal?
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Note : toute ressemblance avec des situations et des gens ayant existé ou existant est bien sûr volontaire. Mais ceci n'enlève rien à la validité éidétique (notamment écolo) de mouvements contestataires actés. Il reste que nous ne devons pas nous aveugler sur les limites et failles de certains; on le sait peu mais des visiteurs citadins peu habitués -et sans doute mal dégourdis- trouvèrent la mort -de froid- dans le village école de Vasto. Une fois le gourou devenu un "nom", silence et discrétion sur les aléas : nous détestons casser nos icônes. Aucune enquête ne fut diligentée sur les conditions d'hébergement particulières [ni eau ni électricité ni téléphone, isolement..] dans ce qui en fait constituait des "chambres d'hôtes" comme cela eût été le cas s'il ne s'était pas agi de Vasto.
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Suite ici (culture et supercherie, une histoire drôle..)