Lorsque nous prétendons avoir des achats à faire, demandons nous toujours s'ils sont indispensables. C'est le piège : dans un supermarché, sans fenêtres, (figurant un temple) sur fond de musique entraînante ou envoûtante et de lumières intenses, nous sommes envahis par une multitude de denrées, d'objets. Hypnotisés, minuscules. Plus les objets présentés sont en nombre, plus nous avons tendance à doubler voire tripler notre achat, deux paquets de café au lieu d'un, 10 kg de pommes de terres au lieu de deux etc.. l'image dévalorisée de nous-même en décalage nous fonde à acheter, acheter plus qu'il nous est nécessaire comme si une guerre menaçait.. Et par la suite à consommer davantage (à manger trop), à jeter... ou nous encombrer.. et nous contraindre à acheter plus encore, un engrenage (des armoires pour des vêtements, une machine à laver plus puissante, une sécheuse, un congélateur, un cuisinière plus perfect, un plus grand réfrigérateur, un aspirateur si on a fait l'acquisition de tapis etc..) Cela fonctionne exactement comme une drogue.
Depuis que je n'ai plus de carte bleue ni de chéquier, je m'aperçois à quel point ces modes de paiement étaient pervers (pratiques, soit) poussant à acheter tout au même endroit et en quantité (comme ça ce sera fait!) même si certains produits ne nous conviennent pas (les chiens n'aiment pas les croquettes X mais à Intermachin, il y a des pois chiches sans additifs donc baste..) Je me sens plus libre. J'hésite aussi davantage, l'argent étant plus parlant qu'un bout de papier. C'était le but : on "facilite" la consommation (à présent semble-t-il on peut même payer avec son numéro de téléphone) ce qui en fait nous angoisse davantage, l'effet pervers de ces commodités étant la fraude, elle aussi facilitée (ou le surendettement). Lorsqu'on perd sa carte bancaire, on a des sueurs froides. Où l'ai-je laissée ? Vite la voiture, il faut faire le plein, zut, et cette caissière, n'a-t-elle pas l'air plus que louche, je l'ai peut-être laissée sur la banque et s'en est-elle emparée... je l'ai vue sourire à ce gros type derrière moi, une connivence qui sait ? etc Qui pourrait s'en servir? Vite, opposition. Mais où est mon portable? Zut, je n'ai plus de forfait... et ils me demandent la carte pour le prolonger ! (Et le soir même on retrouve sa carte dans son sac.)
A présent, je ne sais même plus où elle est et ne m'en soucie pas. J'achète des pommes de terre bio au petit légumier qui n'a guère que cela d'intéressant, des croquettes à Nety et des pois à Inter... et ne fais plus le plein car je roule moins. Je suis en meilleure forme car je bouge davantage (je fais le feu à l'extérieur pour cuisiner) j'essaie de vivre en autarcie.. mais surtout paradoxalement j'ai plus de temps pour travailler, il me semble aussi que je vois mieux les choses, (bon, mais j'ai toujours un ordi et le net évidemment, pas de maximalisme.) Essayez, juste une semaine. (lien)
Depuis que je n'ai plus de carte bleue ni de chéquier, je m'aperçois à quel point ces modes de paiement étaient pervers (pratiques, soit) poussant à acheter tout au même endroit et en quantité (comme ça ce sera fait!) même si certains produits ne nous conviennent pas (les chiens n'aiment pas les croquettes X mais à Intermachin, il y a des pois chiches sans additifs donc baste..) Je me sens plus libre. J'hésite aussi davantage, l'argent étant plus parlant qu'un bout de papier. C'était le but : on "facilite" la consommation (à présent semble-t-il on peut même payer avec son numéro de téléphone) ce qui en fait nous angoisse davantage, l'effet pervers de ces commodités étant la fraude, elle aussi facilitée (ou le surendettement). Lorsqu'on perd sa carte bancaire, on a des sueurs froides. Où l'ai-je laissée ? Vite la voiture, il faut faire le plein, zut, et cette caissière, n'a-t-elle pas l'air plus que louche, je l'ai peut-être laissée sur la banque et s'en est-elle emparée... je l'ai vue sourire à ce gros type derrière moi, une connivence qui sait ? etc Qui pourrait s'en servir? Vite, opposition. Mais où est mon portable? Zut, je n'ai plus de forfait... et ils me demandent la carte pour le prolonger ! (Et le soir même on retrouve sa carte dans son sac.)
A présent, je ne sais même plus où elle est et ne m'en soucie pas. J'achète des pommes de terre bio au petit légumier qui n'a guère que cela d'intéressant, des croquettes à Nety et des pois à Inter... et ne fais plus le plein car je roule moins. Je suis en meilleure forme car je bouge davantage (je fais le feu à l'extérieur pour cuisiner) j'essaie de vivre en autarcie.. mais surtout paradoxalement j'ai plus de temps pour travailler, il me semble aussi que je vois mieux les choses, (bon, mais j'ai toujours un ordi et le net évidemment, pas de maximalisme.) Essayez, juste une semaine. (lien)
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